À propos

Je venais d’accoucher de mon deuxième fils, et il était hors de question que je retourne dans cet environnement toxique qu’était mon ancien job salarié.

Le mois de ma démission, je n’avais pas encore eu mon retour de couches. Et le mois suivant, il est revenu. Mon cycle. Et avec lui… quelque chose que je n’avais jamais conscientisé.

Chaque mois, le même scénario. Un jour, je me sentais alignée, motivée, j’avançais. Et le lendemain, sans prévenir : je doutais de tout. Je remettais en question mes choix, mon activité, moi. J’angoissais, je n’étais pas heureuse, j’avais mal. Tout me semblait vide.

Des crampes, des migraines, une fatigue qui m’empêchait de travailler comme je le voulais. Et surtout : la culpabilité. Celle de ne pas être à 100 %, alors que j’en attendais toujours plus de moi.

En tant que salariée, je n’avais jamais pris le temps de poser ces questions. Mais là, dans ma nouvelle liberté, ce que je vivais trop chaque jour.

Alors j’ai fait ce que je savais faire : j’ai cherché des réponses. Et c’est un robot — ChatGPT — qui m’a soufflé l’évidence : “Et si c’était ton cycle hormonal ?” J’ai pris une claque. Moi, une femme, mère de deux bébés collés derrière moi… je ne savais même pas ce qui se passait dans mon propre corps. Et cette fois, j’ai décidé de ne plus me détourner de lui.

J’ai lu, testé, noté mes sensations, mes humeurs. J’ai commencé à anticiper les phases : introspection les jours de migraine, affirmations positives les matins gris, formations audio allongée sous mon plaid…

Mais il me manquait un repère visuel, physique, palpable. J’utilisais une app (P.C.), mais je voulais voir. Je voulais ressentir mon cycle dans mon quotidien, pas seulement le “tracker”.

C’est là qu’est née l’idée. Un agenda. Un vrai. Mais pas comme les autres. Un outil vivant, qui bouge avec moi, qui me suit dans mes phases, et surtout, qui me rappelle chaque jour que je suis complète, même quand je ralentis.

En en parlant autour de moi, j’ai découvert que mes amies entrepreneures vivaient exactement la même chose. Certaines allaient jusqu’à vouloir tout arrêter chaque mois. L’une d’elles m’a dit un jour : “Je me vois mourir chaque mois.”

Et là, une flamme s’est allumée en moi. Je ne pouvais pas garder ça pour moi. Je devais créer cet outil.